30 avril ; Une arrivée un peu contrariée…

Dimanche 30 avril,

Il est un peu compliqué de partir pour un voyage à vélo et de se retrouver sans vélo…pour des raisons de sécurité mon vélo est resté en rade à Roissy. Les agents chargés de vérifier les bagages de soute ont exigé d’ouvrir le carton, de regarder tout ce qu’il y avait à l’intérieur. Bref le temps de faire toutes ses manips et l’avion n’a pas attendu, il est parti sans mon vélo. Finalement je le récupère le lendemain, dans un carton tout déchiqueté. Le matériel que j’avais mis à l’intérieur est plus ou moins parti et je me retrouve avec une roue avant sans son axe interne du moyeu. Il a été perdu et je dois trouver un magasin de vélo ouvert un dimanche pas trop loin de l’aéroport qui nous a été indiqué par les hôtesses d’accueil de la Cie aérienne Delta Airlines. Un bus nous y emmène cela nous prend un peu de temps mais finalement tout rentre dans l’ordre. Nous reprenons le métro pour rejoindre le centre de Seattle et nous partons faire une balade dans les environs de la ville. 

Il fait un temps un peu nuageux, un peu venté mais rouler est agréable en ce dimanche après midi. Mon premier contact avec les États Unis est excellent. Ici à Seattle il y a beaucoup de vélos. Seattle, capitale de l’État de Washington est située dans une baie profonde qui rejoint au Nord Vancouver au Canada. 

Ville de Boeing, de Microsoft, Facebook et autre Google, Seattle représente ces villes où la high tech triomphe. La première impression donne un aperçu d’une ville calme, larges avenues, circulation importante mais très fluide et à vélo aucun souci on s’insère dans la circulation dans de simples voies où sont peints des logos vélos. Ce n’est pas du tout stressant comme parfois en France. On se sent tout à fait à sa place. Ici les cyclistes utilisent plutôt des vélos de course, un sac sur le dos un short et ils vont très vite. Seattle bordée par le Pacifique se situe aussi sur plusieurs collines et les américains ne se sont pas embarrassés à faire les routes c’est tout droit dans les pentes qui sans doute atteignent ou dépassent les 15 %. On se souvient du film Bullit où Steve Mc Queen   entreprend une course poursuite en voiture dans le toboggan que forme les rues de San Francisco ici c’est un peu la même chose. 

On comprend pourquoi les cyclistes nombreux pour aller au travail sont équipés de vélos légers. Les bus sont également équipés à l’avant d’un rack qui permet de transporter trois vélos. Dans le pays où la voiture est reine, le vélo a trouvé sa place…mieux qu’en France. Le centre de Seattle n’est pas très grand, mais la ville s’étend par grands quartiers autour de la baie. Par ce dimanche après midi on roule tranquillement vers les rives du Pacifique. Des montagnes encore enneigées se profilent au loin. On a l’impression d’être dans un temps un peu breton. Ici nous ne sommes pas dépaysés. Quelques voiliers rentrent dans la baie. Des sentiers de randonnées serpentent le long de la côte. Au retour nous nous arrêtons prendre un pot dans un bar du port de Seattle au dessus de nous les gratte ciel se dressent sur la colline. Les contacts avec les gens sont toujours très avenants.

Lorsque nous demandons un renseignement on nous répond toujours sans difficulté. Dans le métro les agents nous informent sans problème. On ne sent pas d’agressivité comme souvent dans les grandes villes. Bon Seattle n’est pas l’Amérique et nous n’en sommes qu’au premier jour mais ces premiers contacts mettent à bas un certain nombre de préjugés que je pouvais avoir sur ce pays.